Droits et dîmes
Il convient ici de corriger une erreur que beaucoup commettent en pensant qu’un objet béni ne peut pas être vendu de personne à personne. L’Eglise n’interdit pas la vente d’objets qui ont déjà été bénis. Ce qu’elle interdit, c’est la vente de la bénédiction elle-même. Ce serait un péché, par exemple, que l’on vende un objet plus cher s’il est béni que s’il ne l’est pas, mais le prêtre pourrait très bien bénir en avance des objets religieux, puis les mettre en vente pour le même prix que s’ils n’étaient pas bénis. Ce que l’on vend dans ce cas, ce n’est pas la bénédiction, mais l’objet lui-même, sans que sa bénédiction ne change le prix de l’objet.
Les autres tribus, moyennant leurs offrandes matérielles, pourvoyaient à la subsistance de cette classe sacerdotale, à qui ne fut confié d’autre charge que celle de « se tenir devant le Seigneur Dieu » (Deutéronome XVIII, 7), « le servant dans son tabernacle saint … portant sur eux les péchés du peuple » (Nombres XVIII, 23).