Droits et dîmes

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Pourquoi fait-on des offrandes à l’Eglise?

C'est une coutume universelle dans les paroisses catholiques que les fidèles fassent une offrande financière en échange de bienfaits spirituels reçus. C'est une pratique courante, par exemple, de laisser une petite somme d'argent avant d'allumer un lampion à l'église, ou d'offrir un « honoraire de messe » quand on demande à un prêtre d'offrir le Saint Sacrifice pour une intention particulière.

 
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La Simonie

L'Église condamne la « simonie »: l'achat ou la vente d'objets saints ou de bienfaits spirituels en raison de leur caractère sacré. Ce mot de «simonie» vient de Simon le Magicien, dans les Actes des Apôtres, qui proposa aux Apôtres de leur acheter le pouvoir de donner l’Esprit-Saint. (Actes 8; 4-25) Simon encourut la colère des Apôtres et le châtiment de Dieu. On se souvient aussi de l’outrage de Notre-Seigneur en voyant l’avidité des vendeurs du temple qui abusaient des pauvres et de sa sainte colère en chassant ceux qui d’une « maison de prière » avaient fait « une caverne de voleurs » (St Luc XIX, 46)..

Il convient ici de corriger une erreur que beaucoup commettent en pensant qu’un objet béni ne peut pas être vendu de personne à personne. L’Eglise n’interdit pas la vente d’objets qui ont déjà été bénis. Ce qu’elle interdit, c’est la vente de la bénédiction elle-même. Ce serait un péché, par exemple, que l’on vende un objet plus cher s’il est béni que s’il ne l’est pas, mais le prêtre pourrait très bien bénir en avance des objets religieux, puis les mettre en vente pour le même prix que s’ils n’étaient pas bénis. Ce que l’on vend dans ce cas, ce n’est pas la bénédiction, mais l’objet lui-même, sans que sa bénédiction ne change le prix de l’objet.

 
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La part des Lévites

Pour bien comprendre le devoir qu’ont les fidèles de pourvoir à la subsistance du clergé et des religieux, il est bien de regarder l’Ancien Testament qui, bien souvent, était une figure de ce qui devait se faire dans le Nouveau Testament.

 Lorsque les Israélites revinrent de leur esclavage en Egypte, la terre promise fut divisée entre onze des douze tribus d’Israël. Chacune de ces onze tribus reçut sa part de terre pour pouvoir cultiver et se nourrir. Mais, contrairement aux onze autres tribus d’Israël, les membres de la tribu de Lévi ne reçurent aucune portion de terre.

Les Lévites n’avaient pas d’autre héritage « que le Seigneur Dieu lui-même » (Deutéronome XVIII, 2) ; il était donc prévu que ceux-ci mangeassent « des sacrifices offerts au Seigneur et de ses oblations » (Nombres XVIII, 9).

Les autres tribus, moyennant leurs offrandes matérielles, pourvoyaient à la subsistance de cette classe sacerdotale, à qui ne fut confié d’autre charge que celle de « se tenir devant le Seigneur Dieu » (Deutéronome XVIII, 7), « le servant dans son tabernacle saint … portant sur eux les péchés du peuple » (Nombres XVIII, 23).

 
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Les offrandes à l’Eglise

Il en va de même des offrandes qui sont faites à l’église. Que ce soient la dîme, la quête, les offrandes faites lors de la réception de certains sacrements ou cérémonies religieuses (baptême, confirmation, mariage, funérailles), les dons qui sont faits lorsque le prêtre se déplace pour visiter les malades, l’argent que l’on offre au prêtre pour qu’il célèbre la messe pour une intention qu’on a choisie, la petite somme que l’on donne avant d’allumer un lampion, etc., toutes ces offrandes ont pour but d’abord bien sûr d’aider à payer les frais encourus par l’Eglise, mais aussi de permettre la subsistance de la « tribu de Lévi », c’est-à-dire des prêtres qui doivent vivre de l’autel. Souvenons-nous de la parole de notre divin Sauveur dans l’Évangile : « l’ouvrier mérite son salaire » (St Luc X, 7), ce qui veut dire que les membres du clergé et les religieux doivent vivre des dons que font les fidèles.

 
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La valeur de l’aumône jointe à la prière

Nous savons à quel point la prière est efficace lorsqu'elle est jointe au sacrifice. Réciter une prière, c’est une chose ; c’en est une autre d'offrir à Dieu quelque chose qui nous coûte, et de joindre ce sacrifice à notre prière. Nos offrandes matérielles sont pour nous un moyen de montrer visiblement à Dieu les dispositions que nous avons dans notre cœur. En outre, l’offrande versé est aussi un signe de notre gratitude pour les grâces qui nous viennent par le sacremental ou le sacrement reçu. Quand on pense à la bonté de Dieu, et à quel point il est généreux avec nous, nous accordant bénédiction sur bénédiction, on ressent spontanément le besoin de lui « rendre quelque chose », en assurant la subsistance de ceux qu’il a choisi pour le servir dans son Saint Temple.

 

Servez le Seigneur dans la joie! (Psaume 99)

Serve ye the Lord with Gladness! (Psaume 99)