Nouvelles d’Acadie et d’ailleurs - 2

Note : Cette lettre est d’abord parue sur le site Canada Fidèle le 3 avril 2018.


Voilà plus d’un an qu’est paru le premier numéro de cette lettre qui a pour but de donner à tous ceux qui le désirent quelques nouvelles des groupes desservis par la Mission Notre-Dame-de-Joie.

Les choses ont évolué dans la bonne direction par la grâce de Dieu, me semble-t-il, depuis le premier numéro, c’est-à-dire depuis décembre 2016.

Les paysages féériques des Maritimes

Les paysages féériques des Maritimes

Une bonne décision

Bien sûr, prendre la décision de quitter la Fraternité Saint-Pie X est quelque chose de sérieux. Malgré les raisons très graves qui ont convaincu les différents prêtres de faire ce pas et en raison sans doute de l’inertie de tant d’autres confrères, on se demande toujours un peu si on a pris la bonne décision. Le temps passant et devant une situation qui n’a cessé d’empirer au sein de la Fraternité ces dernières années, force est de constater que c’était la bonne chose à faire. En fait, si vous parlez avec la plupart des prêtres qui ont quitté, ils vous diront qu’ils considèrent leur départ comme une grande grâce.

La Providence ne manque pas non plus de nous en donner des signes clairs. Il y a quelques semaines, par exemple, le cérémoniaire qui m’assistait à Montréal lors de la messe du 17 avril 2016 (date de mon premier sermon compromettant), se mariait à Winnipeg, au Manitoba, devant le prêtre moderniste de la paroisse Novus Ordo locale, sous les yeux ébahis et émerveillés du prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, servant de pot de fleur et se préparant à célébrer la messe sous les yeux non moins ébahis et émerveillés du prêtre moderniste. Le mariage de deux jeunes traditionalistes, mais le mariage surtout de deux Églises. Alice au pays des Merveilles! Prêtre de la Fraternité dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es. Rien de vraiment surprenant à cela, ce sont les dispositions prises par le pape François et acceptées avec une reconnaissance sans borne par Mgr Fellay. Le principe étant accepté, la pratique suivra progressivement, quand les esprits s’y habitueront. Rien de nouveau sous le soleil. Les mécanismes de la révolution sont connus. Seuls ceux qui s’opposeront de plein fouet survivront comme toujours. Les autres s’habitueront à ce énième compromis, le compromis dans ces domaines étant un manque d’amour pour Dieu et son Église, et le manque d’amour étant toujours puni par l’aveuglement de l’esprit et la tiédeur du cœur.

Le grand Saint Ignace de Loyola - Une statue de Montréal

Le grand Saint Ignace de Loyola - Une statue de Montréal

Comme tous ceux qui ont vécu dans des mondes un peu fermés, le fait de se retrouver en dehors nous permet aussi de considérer les choses avec un peu plus de recul et de porter un jugement plus juste. Plusieurs, en nous voyant quitter la Fraternité Saint-Pie X, se comportent avec nous comme si nous avions quitté l’Église. En réalité, nous avons quitté une congrégation religieuse et nous continuons de servir l’Église là où la Providence nous guide. La Fraternité est un moyen permis par Dieu et non pas une fin, et, si ce moyen se corrompt et devient un obstacle au bien de la Tradition et des âmes, il nous faut savoir nous en détacher. C’est l’indifférence ignatienne : je ne me servirai des créatures que dans la mesure où elles me guident vers la fin que Dieu m’a donnée, et je m’en détacherai dans la mesure où elles deviennent un obstacle à cette fin. Combien de prêtres devraient mettre en pratique ce qu’ils prêchent lors des Exercices spirituels!

Le fait de quitter la Fraternité nous met également en contact avec tout un petit monde qui foisonne hors de son sein et nous permet d’ouvrir les yeux à une réalité différente : non, la Fraternité n’est pas l’Église et n’est pas la Tradition, contrairement à ce que semblent prêcher plusieurs de ses membres. Elle en fait partie, mais le troupeau du Seigneur est en ce moment vraiment dispersé sur toute la terre, et partout se trouvent des âmes de bonne volonté qui restent fidèles à Dieu du mieux qu’elles le peuvent. Il ne manque pas de voix qui s’élèvent ou de gestes qui se posent à l’intérieur de ce qu’on appelle « la Résistance » et qui tendent à recréer un petit monde tout aussi cloisonné et imperméable. Cela ne pourrait se faire qu’au détriment des âmes des fidèles et nous prions la Providence de donner au contraire à chacun « un cœur large comme le sable qui est au bord de la mer. » 1 Rois, 5,9

Le détroit de Northumberland

Le détroit de Northumberland

Une nouvelle mission à St-Catharines

En janvier 2017, des fidèles de la région de St-Catharines, en Ontario, ont demandé avec insistance à recevoir mes visites, étant privés de la visite régulière d’un prêtre qui ne s’était pas compromis avec l’Église conciliaire. Et voilà qu’une nouvelle mission s’ouvrait, comprenant environ trente-cinq fidèles, dont trois familles. Évidemment, il était impossible de visiter ce groupe autrement qu’en avion. Ce groupe est donc desservi une fois par deux mois, mais il est menacé d’extinction, puisque les familles de St-Catharines réfléchissent sérieusement à se déplacer au Nouveau-Brunswick, près de Lakeville, pour se rapprocher de la Messe et des sacrements. Une première famille déménagera au début du mois de mai de cette année 2018, ce qui ajoutera dix nouveaux membres à la chapelle de Lakeville; les autres familles, tout en n’ayant pas de date prévue, songent à faire de même. À la grâce de Dieu.

 

Notre association

Nous avons ensuite fait les démarches pour devenir une association. En effet, puisque nous songions à acquérir des bâtiments et à construire quelque chose de solide et de durable, il était important de faire les choses dans l’ordre. C’est ainsi que le 1er mars 2017, la Mission Notre-Dame-de-Joie Inc. / Our Lady of Joy Mission Inc. devenait une association selon la Loi sur les Compagnies du Nouveau-Brunswick. C’était le début de notre existence légale.

Mais les Compagnies qui désirent devenir un organisme de bienfaisance doivent ensuite déposer une demande auprès de l’Agence du Revenu du Canada. Ce fut fait et le 1er août 2017, la Mission Notre-Dame-de-Joie devenait effectivement un Organisme de Bienfaisance, capable par conséquent de produire des reçus fiscaux et d’être exemptée de taxes, choses qui sont d’un précieux secours pour nous aider à croître.

Un presbytère

Nous étions désormais prêts à acquérir des bâtiments qui allaient faciliter l’apostolat de la Mission. En effet, je vivais jusqu’alors dans un appartement en plein cœur de la ville de Dieppe au Nouveau-Brunswick, à quinze minutes de voiture de la chapelle, ce qui n’était pas l’idéal à tous les niveaux.

Le presbytère Saint-Michel

Le presbytère Saint-Michel

Une petite maison fut donc achetée à Lakeville, près de l’église. L’achat ayant été complété le 29 septembre 2017, cette petite maison devint le Presbytère Saint-Michel. Cette maison est très modeste mais remplit bien sa fonction pour l’instant. Quelques travaux ont dû être faits. En effet, toutes les compagnies d’assurance refusaient de couvrir les risques de fuite d’huile dans la maison, sous le prétexte que je ne suis pas le propriétaire de la maison, mais que je suis plutôt considéré comme un locataire de la Mission Notre-Dame-de-Joie, et qu’un locataire est censé être moins soigneux qu’un propriétaire. Nous avons donc décidé de changer de système de chauffage et de nous convertir à l’électricité. Ces travaux ne furent pas gratuits, puisqu’il fallait en tout premier lieu changer l’entrée électrique et le panneau électrique pour qu’ils puissent soutenir une bouilloire électrique; il fallait ensuite changer la bouilloire à l’huile pour une bouilloire électrique et ajouter un chauffe-eau.

Mais, malgré ces inconvénients, le fait d’avoir acheté la maison au nom de l’association a bien d’autres avantages, à savoir la sécurité donnée aux fidèles de conserver un bien si quelque chose devait arriver à leur prêtre, ainsi que l’abstention des taxes de bienvenue lors de l’achat et des taxes foncières à chaque année.

D’autres travaux seront nécessaires au presbytère Saint-Michel. En effet, j’espère y faire une petite chapelle pour faciliter la vie de prière. Bien que le presbytère ne soit qu’à 900 mètres de la chapelle, celle-ci n’est chauffée que pour les offices religieux, pour des raisons évidentes d’économie. Il arrive donc bien souvent que l’eau bénite soit gelée dans les bénitiers. Il est par conséquent difficile de prier à la chapelle en dehors des heures où elle est chauffée. Également, j’espère enfin installer ma bibliothèque dans le sous-sol de la maison afin de faciliter cette fois le travail intellectuel. Comme me disait un fidèle combattant des premières heures de la Tradition, non dépourvu de sagesse, « il faut apprivoiser sa solitude ». Après deux ans, c’est devenu plus facile, mais quoi de mieux que la prière, le travail intellectuel et manuel ainsi que les heures passées à préparer le ministère pour permettre la survie des prêtres rendus solitaires par la nécessité.

Le dimanche des Rameaux au Canada : on n’a pas envie de mettre nos vêtements sur le sol sous les pas du Seigneur comme le rapporte l’Évangile.

Le dimanche des Rameaux au Canada : on n’a pas envie de mettre nos vêtements sur le sol sous les pas du Seigneur comme le rapporte l’Évangile.

Une croissance constante

Si nous avons des difficultés à la Mission Notre-Dame-de-Joie, celles-ci sont certes liées à la croissance constante des petites Missions et au fait par conséquent qu’il nous faudrait un deuxième prêtre pour desservir plus régulièrement tous ces fidèles. C’est à chaque mois que se présentent ici ou là de nouveaux visages et le nombre de fidèles desservis régulièrement par la Mission Notre-Dame-de-Joie dans les six provinces de l’Est du Canada avoisine les 300. Ainsi, depuis le premier numéro de cette lettre, trois familles nous ont rejoint à l’Ile-du-Prince-Édouard, soit un total de 21 nouveaux pour cette seule mission de l’Ile-du-Prince-Édouard. L’abbé Pinaud et moi-même avons eu la joie le sept mars 2018 de donner un baptême conditionnel à huit d’entre eux, baptisés dans diverses sectes protestantes, après leur profession de foi, selon la discipline observée en Amérique du Nord avant le Concile Vatican II pour toute personne ayant été baptisée dans une secte protestante. Ainsi, avec un autre baptême d’adulte à Montréal en février et deux autres qui s’annoncent aux Maritimes dans les prochains mois, c’est bientôt onze baptêmes d’adultes qui auront été donnés depuis le début de l’année 2018. 

La chapelle sera-t-elle assez grande?

Je me suis plusieurs fois demandé depuis deux ans pourquoi le Seigneur ne permettait pas que nous acquérions la petite église Notre-Dame-de-Joie à Lakeville. En réalité, je commence à me demander si elle ne sera pas trop petite et si ce n’est pas un autre local qu’il nous faudra acquérir. En effet, il arrive désormais que l’église soit pleine aux trois-quart, et ceci dans l’hiver des Maritimes, alors que plusieurs familles ne peuvent voyager aussi facilement qu’elles le voudraient et sans compter ces trois familles qui veulent déménager de l’Ontario…

Il est vrai que le fait d’acheter cette église malgré sa petite taille nous donne l’avantage de restreindre les frais de chauffage et autres frais le plus possible, et de nous conserver la possibilité d’acquérir des bâtiments pour les autres missions… Nous verrons. La Providence ne manquera pas de nous manifester sa volonté.

La chapelle Notre-Dame-de-Joie peut loger environ 90 fidèles

La chapelle Notre-Dame-de-Joie peut loger environ 90 fidèles

Quelques mots à propos des Missions du Québec

Les missions du Québec sont stables. Comme noté plus haut, nous avons eu la joie de baptiser un adulte à Montréal en février. L’abbé Pinaud nous a rendu le grand service de visiter pour la dixième fois les fidèles de la Mission Saint-Jean-Baptiste (nom donné à l’ensemble des petits groupes du Québec) du 15 février au 15 mars 2018. Nous l’en remercions chaleureusement. La situation du Québec et de l’Ontario est différente de celle des Maritimes en ce sens que les fidèles du Québec et de l’Ontario sont pour la plupart des anciens de la Fraternité, ayant toutes les raisons de se méfier de la nouvelle direction qu’a prise cette dernière depuis au moins 2012, alors que les fidèles des Maritimes sont des gens qui ont été jusqu’en 2016 privés de la présence constante d’un prêtre et qui demandent principalement les secours religieux.

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Perspectives d’avenir

Le dimanche 15 octobre 2017, l’ensemble des groupes desservis par la Mission Notre-Dame-de-Joie dans les provinces atlantiques se consacrait au Sacré-Coeur de Jésus et au Coeur Immaculé de Marie. Cette consécration fut précédée d’une neuvaine de prière pour implorer le secours du Ciel. Il n’y a pas de doutes que cette consécration attirera les bénédictions célestes sur chacun de nous. Cette consécration sera renouvelée, Deo volente (Dieu le voulant), à chaque année.

Nous vivons dans un temps très incertain et il est difficile de prévoir ce que sera le futur du monde et de l’Église, et, par conséquent, de nos petites missions. Quoiqu’il en soit, il est bien certain que nous devons nous organiser comme si les choses devaient rester longtemps comme elles sont et même continuer d’empirer de jour en jour. Il semble que Moncton (Lakeville) soit appelé à devenir un centre où les familles de la région se rassembleront pour mener ensemble le combat de la foi. Pourrons-nous un jour fonder une petite école pour rassembler les enfants et les protéger des écoles de l’État? Dieu seul le sait, mais nous ne l’excluons pas.

Mon plan était d’acheter d’abord l’église, puis un presbytère, mais, comme je le disais plus haut, ce ne fut pas possible pour différentes raisons d’acquérir d’abord l’église, et il nous fallait cesser de payer deux locations le plus tôt possible, pour cesser de jeter l’argent de la Mission par les fenêtres. Nous avons donc acheté le presbytère Saint-Michel. Il nous reste une dette d’environ 60 000$ à payer sur cette maison et tous les dons sont les bienvenus. Une fois cette dette effacée, il est certain qu’il nous faut considérer sérieusement l’achat d’une église. Viendra ensuite la nécessité de commencer à regarder sérieusement s’il nous est possible de trouver de petites églises pour les missions d’Halifax en Nouvelle-Écosse et de Charlottetown à l’Ile-du-Prince-Édouard.

Laus Deo

Cette année, le 3 juin sera le jour de la solennité de la Fête-Dieu. Ce sera également le deuxième anniversaire de mon départ de la Fraternité. À cette occasion, nous ferons comme d’habitude la procession du Saint-Sacrement et nous célèbrerons les premières communions, et les familles des Maritimes et d’ailleurs qui le désirent pourront se réunir à Lakeville comme les deux dernières années pour une petite fête paroissiale. La messe de ce jour sera célébrée en action de grâces pour la protection divine qui nous a été accordée au cours de ces deux dernières années.

Procession de la Fête-Dieu en 2017

Procession de la Fête-Dieu en 2017

La Mission Notre-Dame-de-Joie souffle ses premières cinq bougies

Le 12 septembre de cette année sera le 5ème anniversaire de la Mission Notre-Dame-de-Joie. À cette occasion, un petit historique s’impose : après un an de visites mensuelles dans les provinces Maritimes du Canada (2012-2013), visites qui comprenaient les missions de Miramichi, Halifax et Charlottetown, il devenait évident pour moi que les fidèles de ces missions avaient besoin de plus de soins spirituels. J’ai donc demandé à l’abbé Jürgen Wegner, alors supérieur du district de la Fraternité Saint-Pie X, de louer un appartement dans la ville de Moncton qui se trouve au centre de ces trois missions. L’abbé m’accorda la permission demandée, à condition que les missions s’auto-suffisent financièrement, et, le 12 septembre 2013, la Mission Notre-Dame-de-Joie voyait le jour. Je me souviens qu’en ce mois de septembre 2013, sur ma route du Québec à Moncton et lors de mon retour de Moncton au Québec, deux petites statues de Notre-Dame de Liesse me furent données par des gens que je ne connaissais pas. Je vis cela à l’époque comme une bénédiction de Notre-Dame. Le salon, la salle à manger et la cuisine de l’appartement servaient de chapelle, la chambre à coucher faisait également office de sacristie, et la chambre de débarras était le lieu où l’on se débarrassait aussi de ses péchés.

Ainsi commença la Mission Notre-Dame-de-Joie, dans un appartement de Dieppe, Nouveau-Brunswick

Ainsi commença la Mission Notre-Dame-de-Joie, dans un appartement de Dieppe, Nouveau-Brunswick

Nous venions donc toujours une fois par mois aux Maritimes, mais au lieu d’y rester quatre jours, les prêtres y séjournaient jusqu’à dix jours. Cela permit le développement rapide des missions et après un an, il devenait impossible de loger le dimanche tous les fidèles qui affluaient. Nous avons donc commencé à emprunter la chapelle d’un salon funéraire pour les messes dominicales. Après quelques mois, l’évêque de Moncton entra en contact avec le propriétaire du salon funéraire et s’assura que nous soyons mis à la porte. Cela nous força donc à chercher autre chose et c’est ainsi que nous commençâmes à louer l’église actuelle en août 2015, église qui est une ancienne propriété de l’Église Unie et qui fut achetée par le voisin qui est par ailleurs ravi de notre présence dans ce bâtiment. Les fidèles firent des agenouilloirs et un confessionnal, ajoutèrent une douche pour que le prêtre puisse y résider et isolèrent le grenier pour permettre de sauver de l’argent en chauffage. Ainsi, l’évêque de Moncton nous avait aidé à améliorer notre sort en nous persécutant, ce qui arrivera par la suite à chaque fois qu’il nous persécutera.

Il y aura bientôt trois ans que nous serons dans cette petite chapelle. Cette année, une sacristie a été ajoutée, qui n’est pas encore complétée. Cette sacristie est faite à partir des meubles d’une ancienne cuisine et peut donc être entièrement déplacée le temps venu si nécessaire. Le travail ne manque pas, et nous prions le Seigneur et Notre-Dame de Joie de continuer à veiller sur nous.

La sacristie prend forme

La sacristie prend forme

Mot de la fin

Je voudrais terminer cette petite lettre de nouvelles par quelques mots d’action de grâces pour la protection divine durant ces deux années. Merci à la Providence de nous avoir conservés dans la Sainte Religion, malgré toutes les difficultés inhérentes à la situation présente de l’Église. Que le Seigneur continue de veiller sur nous, nous en avons bien besoin.

Abbé Nicolas Pinaud

Abbé Nicolas Pinaud

Je voudrais souligner enfin les vingt-cinq années de sacerdoce de l’abbé Nicolas Pinaud qui fut pour moi un soutien indéfectible durant ces deux années. Je suis très reconnaissant que l’abbé Pinaud soit resté en contact permanent avec moi depuis juin 2016, malgré la distance qui nous sépare et le travail abondant qui est le sien, jouant le rôle d’un véritable confrère. Cela montre qu’il n’y a pas besoin de faire partie d’une fraternité pour se comporter en confrères, comme on le chante dans le répons du troisième nocturne du Commun de plusieurs Martyrs (non pas que nous voulions jouer aux martyrs) : « Voici la véritable fraternité qui jamais ne put être altérée au combat.» C’est dans l’épreuve que l’on reconnaît ses véritables amis.

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde!

Servez le Seigneur dans la joie! Ps. 99

Abbé Pierre Roy